L’opération a mobilisé des moyens humains et financiers énormes, au mépris de la dignité de ces personnes et en violant sans scrupules leurs droits fondamentaux.
L’enfermement de ces familles était illégal car certaines ont passé la nuit dans un secteur du centre de rétention de Toulouse qui n’est pas habilité à recevoir des parents accompagnés d’enfants.
En Lozère, deux parents sont interpellés alors qu’ils venaient pointer au commissariat dans le cadre d’une assignation à résidence. Enceinte, la mère de famille est conduite à l’hôpital de Mende après un malaise. La police emmène le père à l’école où se trouve leur fille de 4 ans. Malgré la résistance de l’institutrice, la police repart avec l’enfant. La classe est bouleversée. Après une longue route, escorté·e·s par la police, le père et sa fille sont enfermés en rétention à Toulouse. Le lendemain, ils sont expulsés sans la mère de famille dont l’état de santé inquiète les médecins car elle risquerait de perdre son bébé.
Des rafles jusque dans des écoles.
Plusieurs interpellations d’enfants se trouvant à l’école ont été organisées, comme à Montpellier où la police est allée chercher les enfants qui se trouvaient en classe avant de les emmener à Toulouse pour les enfermer.
Des pressions inadmissibles et d’autres pratiques traumatisantes ont été employées. À Toulouse, la police a interpellé deux parents dont l’enfant se trouvait à l’école. La mère a été escortée en rétention tandis que deux policiers en civil emmenaient le père à l’école pour s’emparer également de leur enfant. Cette dernière était déjà partie de l’école. Le père a été emmené en rétention, puis relâché le soir-même sans son épouse. Il déclare que la police l’aurait menacé d’expulser sa femme seule s’il ne revenait pas avec leur enfant. Le père ayant résisté, son épouse a été libérée le lendemain matin, après que toute la famille ait vécu une nuit d’angoisse.
Le matin du départ, une famille entière a été interpellée dans son lieu de vie au réveil, sans avoir le temps de ne rien préparer. Les parents ont été menottés devant leurs enfants effrayés durant le trajet les menant à l’aéroport. Ils ont ensuite été forcés de monter dans l’avion alors que les enfants, choqués, manifestaient leur effroi.