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Travailleur-e-s sans papiers : Pour qui roule Eric Besson ?

27 mai 2010

Déclaration unitaire des onze organisations soutenant le mouvement des travailleurs sans-papiers à l’issue de la deuxième réunion de discussions avec les représentants du gouvernement.

Une deuxième réunion de discussions sur la régularisation des travailleur-e-s sans-papiers a eu lieu le 20 mai entre les représentants du gouvernement et ceux des organisations syndicales membres du « groupe des onze ».

Les représentants syndicaux ont développé les éléments de « l’approche commune » élaborée avec un certain nombre d’employeurs et d’organisations d’employeurs.

Sur ces différents points, les représentants du Ministère de l’Immigration n’ont élevé aucune objection.Celui du Ministère du Travail confirmait au fur et à mesure que ce qui était exposé était bien la réalité du monde du travail. Mais à la fin de la réunion, le Ministère de l’Immigration nous dit… qu’il doit consulter les préfectures pour faire le bilan d’application de la circulaire du 24 novembre 2009 !

Or dans cette circulaire, il n’y a qu’une seule formule impérative : l’obligation faite aux préfectures de faire remonter leur bilan de régularisation et leurs difficultés dans l’application de la circulaire. Ce bilan est donc déjà fait. Ou alors, même cette disposition ne s’applique pas ?

Par souci « d’éthique », de « responsabilité sociale » et/ou d’intérêt bien compris pour leur entreprise, de plus en plus d’employeurs disent « Ça ne peut plus durer. Il faut des critères clairs de régularisation ».

À l’opposé, le discours du Ministère de l’immigration laisse une curieuse impression : il semble vouloir retarder le plus possible les échéances, quitte à laisser faire, voire à protéger ceux qui veulent que le business et la surexploitation des travailleur-e-s sans papiers continuent, et qui par exemple, ont plébiscité l’introduction de l’article 43 dans la loi du 20 novembre 2007, autorisant le trafic de salariés migrants parle biais de l’intérim.

Au delà de ses discours, M.Besson continue donc d’accepter qu’une partie des salariés de notre pays restent sans droits. Nous, nous voulons que les salariés qui ont déjà travaillé ici, puissent enfin recouvrer leurs droits de salariés. Nous prendrons dans l’action les moyens d’atteindre cet objectif.

Aujourd’hui, l’ordre public social est bafoué: en ne reconnaissant pas les droits de ces travailleur-e-s, le Ministère de l’Immigration laisse porter atteinte à tout le monde du Travail.

Les atermoiements de M.Besson exacerbent le dumping social pour le plus grand bénéfice des patrons voyous.Ce faisant, il se rend objectivement leur complice.

Auteur: Service communication

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