Ecoutez-moi, j’ai quelque chose à dire.
Le collectif "Exils en scène" présente "Chœur d'Exil", une pièce théâtrale conçue et mise en ...
Amnesty International France et La Cimade alertent sur les expulsions de plus en plus nombreuses vers l’Afghanistan, le Soudan et l’Irak
La France expulse de plus en plus vers leur pays des personnes originaires d’Afghanistan, du Soudan ou de l’Irak, mettant leur vie en danger. Dans les centres de rétention administrative, le nombre de personnes menacées de ces renvois dangereux augmente de façon inquiétante.
Le gouvernement a explicitement annoncé son intention d’intensifier les renvois vers l’Afghanistan. Le 18 septembre dernier, l’Assemblée nationale a ainsi voté la ratification d’un accord entre l’Union européenne et l’Afghanistan qui permettra par la suite à la France de conclure avec les autorités afghanes un accord de réadmission et ainsi de multiplier les renvois. Les préfectures accélèrent déjà les expulsions de personnes afghanes vers Kaboul. Le 14 octobre depuis le centre de rétention de Toulouse une personne a déjà été renvoyée. Deux autres personnes, également enfermées en centre de rétention, sont menacées de renvoi, dont Ali [prénom modifié] qui a un vol prévu samedi à destination de Kaboul.
« Nous avons initié une action pour empêcher le renvoi de Ali vers Kaboul. Les attentats de ces dernières semaines attestent une fois de plus des risques graves encourus par les personnes renvoyées de force en Afghanistan. À leur retour, certaines d’entre-elles risquent fortement d’être torturées, enlevées voire tuées. Entre janvier et fin septembre de cette année, la mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan a dénombré plus de 1 174 décès de civils. Dans un tel contexte, les renvois forcés d’Afghans sont illégaux et violent le principe de non refoulement, lequel interdit tout renvoi d’une personne qui l’exposerait à des violations graves de ses droits », déclare Lola Schulmann, chargée de plaidoyer à Amnesty International France.
Dans le même temps, deux ressortissants soudanais risquent à tout moment d’être expulsés vers Karthoum. La France avait déjà tenté d’expulser vers ce pays, notamment durant l’été, malgré le danger encouru par les personnes visées.
Enfin, un kurde d’Irak risque aussi une expulsion imminente malgré les menaces dont il fait état dans son pays. Sa demande d’asile est pourtant toujours en cours d’examen.
« Ces personnes enfermées dans les centres de rétention sont terrorisées devant le risque d’être expulsées. Elles ont aussi été marquées par un parcours difficile, qui les a fragilisées, en raison de la précarité et des traumatismes qu’elles ont subis. Leur vulnérabilité est manifeste et l’enfermement est extrêmement violent pour elles. L’administration doit abandonner sans délai la procédure d’expulsion de ces personnes et les remettre en liberté pour qu’elles soient accompagnées et protégées », alerte David Rohi, responsable rétention de La Cimade.
Amnesty International France et La Cimade appellent les autorités françaises à cesser cette politique qui met en danger la vie de personnes exposées à des risques graves en cas de renvoi forcé vers ces pays.
Auteur: Service communication
Le collectif "Exils en scène" présente "Chœur d'Exil", une pièce théâtrale conçue et mise en ...
À l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s, plus de 230 organisations ...
Le 18 décembre – Journée internationale des Migrantes et Migrants – Plus de 230 ...
En novembre 2024, quarante ans après l'ouverture des premiers centres de rétention ...