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« Le système pénitentiaire israélien comme réseau de camps de torture » : C’est ainsi que le dernier rapport de l’Ong israélienne B’Tselem, centre d’information sur les droits de l’homme dans les territoires occupés, rapport intitulé « Bienvenue en enfer », caractérise la situation des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. Selon […]
« Le système pénitentiaire israélien comme réseau de camps de torture » : C’est ainsi que le dernier rapport de l’Ong israélienne B’Tselem, centre d’information sur les droits de l’homme dans les territoires occupés, rapport intitulé « Bienvenue en enfer », caractérise la situation des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Selon l’association Addameer qui fournit en particulier une assistance juridique aux prisonniers palestiniens, plus de 9 900 prisonnier·e·s politiques sont détenu·e·s à ce jour dans les geôles israéliennes, dont 250 enfants et 86 femmes. Depuis le 7 octobre, le nombre d’arrestations et d’ordres de détention administrative ont augmenté de façon exponentielle. Il y a eu plus d’arrestations ces six derniers mois que sur toute l’année 2022.
B’Tselem a recueilli, après leur libération, les témoignages de 55 Palestiniens incarcérés dans des prisons et des centres de détention israéliens, la grande majorité d’entre eux sans avoir été jugés. Leurs témoignages révèlent une politique institutionnelle systémique axée sur les abus et la torture continus de tous les prisonniers palestiniens (violence grave et arbitraire, agressions sexuelles, humiliations et dégradations, famine délibérée, conditions insalubres forcées, privation de sommeil …). C’est ce que confirme aussi le Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Volker Türk.
Samedi 10 août, la Défense Civile palestinienne a annoncé la mort de 93 palestinien·ne·s dont onze enfants et six femmes dans le bombardement par l’armée israélienne d’une école transformée en refuge, abritant des déplacé·e·s. C’est une énième escalade dans l’horreur qui se déploie à Gaza depuis plus de 10 mois, augmentant encore le terrible et insoutenable bilan humain des crimes de guerre commis sur le territoire, alors que se sont multipliées les frappes touchant des écoles (selon les chiffres de l’ONU, 477 des 564 écoles ont été bombardées ou endommagées), des lieux refuge de la population civile.
La Cimade appelle plus que jamais la France, l’Union européenne et la communauté internationale à aller plus loin que des condamnations verbales pour contraindre Israël à cesser ces violations répétées des droits humains et à décider de sanctions contraignantes, économiques, notamment la fin de l’accord d’association UE/Israël, en lien avec la décision rendue par la Cour internationale de justice le 19 juillet 2024, qui a jugé illégale l’occupation du Territoire Palestinien Occupé .
Elle rappelle la nécessité absolue d’un cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre engagée contre la population gazaouie et la politique de la terre brûlée pratiquée dans la bande de Gaza, et celle de la libération de tous les otages israéliens et palestiniens. Elle demande le respect du droit international dont en particulier l’interdiction de la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants et la sanction des crimes de guerre commis par toutes les parties.
Auteur: Service communication
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