Ecoutez-moi, j’ai quelque chose à dire.
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La Cimade soutient le Théâtre Aftaab. Son magnifique et bouleversant spectacle, La Ronde de nuit, créé au printemps 2013 au Théâtre du Soleil à la Cartoucherie de Vincennes, est une création collective imaginée et jouée par une troupe de comédiens afghans.
La Cimade soutient le Théâtre Aftaab. Son magnifique et bouleversant spectacle, La Ronde de nuit, créé au printemps 2013 au Théâtre du Soleil à la Cartoucherie de Vincennes, est une création collective imaginée et jouée par une troupe de comédiens afghans.
Bénéficiez d’un tarif spécial de 15 euros au lieu de 20 euros en réservant vos places par téléphone au 01 43 74 24 08 (tous les jours de 11h à 18h) avec le mot clé «hospitalité».
Le spectacle se joue au Théâtre du Soleil, du 6 novembre au 1er décembre 2013.
Une tournée nationale et internationale est en cours de préparation pour la saison 2014-2015 dont :
– Le Channel Scène Nationale de Calais, le 25 janvier 2014
– Lille, au Théâtre du Nord, du 26 au 29 mars 2014
– Milan, au Piccolo Teatro du 14 au 24 mai 2014
– Barcelone, au Teatre Lliure du 19 au 22 juin 2014
Pour aller plus loin :
Lire la rencontre avec la metteur en scène Hélène Cinque publiée dans Causes communes n°77. Celle-ci nous raconte la genèse et les étapes de cette création, et explique comment cette belle aventure – humaine autant qu’artistique – s’inscrit dans sa propre démarche théâtrale.
Que signifie le nom « Théâtre Aftaab en voyage » ? En quoi cela correspond-il à l’histoire et aux projets de la troupe ?
En persan (dari) Aftaab veut dire « Soleil », en référence au Théâtre du Soleil, puisque la troupe est née en 2005, à la suite d’un stage animé à Kaboul par Ariane Mnouchkine et sa compagnie . La collaboration s’est ensuite toujours poursuivie, au fil des stages de formation et des spectacles, en France et en Afghanistan. L’ajout du terme « en voyage » souligne l’importance qu’attachent les comédiens à l’idée d’échange culturel, à leur volonté de faire circuler les textes, à l’espoir de les jouer et de les faire vivre dans leur pays. Car ce qui est depuis le début au cœur de leur travail, c’est la bataille contre l’obscurantisme et un profond désir de liberté d’expression, intimement lié à la découverte du pouvoir qu’a le théâtre dans cette conquête. Mais c’est de plus en plus difficile : il leur est impossible pour l’instant de retourner faire du théâtre librement en Afghanistan et depuis deux ans ils sont installés en France, où ils ont pu régulariser leur séjour, faire venir leurs familles…. et maîtriser assez la langue pour que leur dernier spectacle, la Ronde de nuit, ait été créé en français.
Comment avez-vous rencontré le théâtre Aftaab ?
Avant de créer ma propre compagnie, « L’instant d’une résonance », j’ai moi-même longtemps été comédienne au Théâtre du Soleil. C’est d’ailleurs à ce titre que j’avais été sollicitée par La Cimade, il y a une dizaine d’années, pour animer des ateliers d’apprentissage du français à travers l’expression théâtrale. C’est cette expérience, vécue pendant 4 ans avec des migrants – dont une majorité d’Afghans à l’époque – qui a conduit Ariane Mnouchkine à me proposer d’animer le premier stage de formation d’acteurs suivi en France par la troupe, dès la fin 2005. Ensuite, nous avons continué à travailler ensemble, à Paris et à Kaboul, pour monter Tartuffe et L’Avare (joués en traduction), ainsi qu’une première création collective (en dari), Ce jour-là. L’aventure se poursuit aujourd’hui avec la Ronde de nuit…
À quelle conception du théâtre votre démarche de mettre en scène des créations collectives, que vous pratiquez aussi dans d’autres contextes, correspond-elle ?
Tout repose sur la capacité extraordinaire du théâtre à exprimer les émotions et à les transmettre, les faire partager. C’est évidemment possible à travers des textes d’auteurs, comme j’ai régulièrement plaisir à le faire, avec des œuvres classiques ou contemporaines, françaises ou étrangères. Je suis également passionnée par la manière dont le théâtre permet la prise de parole et sa mise en forme. Dans les ateliers que j’anime, auprès de personnes parfois très démunies ou en détresse, mon rôle est de susciter cette parole, à partir de l’évocation de situations vécues ou fantasmées qu’on raconte, qu’on joue, qu’on transpose…
Quelles ont été les ambitions ou les contraintes propres à la Ronde de nuit ?
Pour créer la pièce, les comédiens ont improvisé, à partir des histoires qu’eux-mêmes ou des proches ont vécues, pendant la guerre ou sur la route de l’exil, pour faire surgir les émotions ou les idées à transmettre. Certains ont subi ou ont été témoins de terribles événements, toujours présents dans leur mémoire, dans leurs cauchemars : le défi a été de pouvoir en parler, devant les autres, puis de parvenir à les « jouer ». Tout en sachant que le but final était d’en faire un spectacle, destiné à un public qui n’a pas vécu la même histoire, qui plus est dans une langue pour eux nouvellement apprise ! D’où l’exigence de trouver un langage – à travers les mots, mais aussi les mouvements, les lumières, la musique – pour les dire. C’est là qu’intervient la mise en scène, pour construire un ensemble, enchaîner les épisodes, trouver un rythme, avec des ruptures de ton, des alternances entre tragique et burlesque, humour et poésie, violence et tendresse. Beaucoup de spectateurs, qui ont aimé la pièce, nous ont dit que la variété des émotions, avec ces passages du rire aux larmes, entre rêves et cauchemars, donnait d’autant plus de force au propos. Quant aux comédiens d’Aftaab, ils sont vraiment fiers ! Ils se réjouissent, disent-ils, d’avoir « vaincu la bêtise afghane » et d’avoir montré qu’ils étaient capables de vaincre tous les obstacles à leur libre expression.
Propos recueillis par Françoise Ballanger
Auteur: Service communication
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