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Au début de la crise de Kadhafi, j’étais en service de garde de nuit à l’hôpital Gourgi. Une patrouille de passage m’a interpellé pendant que je sortais des poubelles au grand portail d’entrée de l’hôpital.
M., malien, est coiffeur et gardien, il réside à Tripoli depuis 2006 qu’il a dû fuir suite à la rébellion.
« Au début de la crise de Kadhafi, j’étais en service de garde de nuit à l’hôpital Gourgi. Une patrouille de passage m’a interpellé pendant que je sortais des poubelles au grand portail d’entrée de l’hôpital.
Ils étaient 4 en tenue militaire avec une banderole verte autour du cou ; c’est ce que portaient les jeunes miliciens qui supportent Kadhafi et qui luttent contre les manifestants et les étrangers. Après des échanges sur mon identité et ma présence à l’hôpital, j’ai été surpris par un coup de crosse au ventre ; j’ai toujours très mal et il est difficile encore pour moi de me redresser complètement. Ces militaires voulaient voir mon passeport et moi je savais qu’il voudrait juste situer ma nationalité. Je me rappelle des informations libyennes sur la présence de mercenaires Maliens et Nigériens aux côtés des loyalistes. Mais les Libyens eux-mêmes savent bien que ceux qui sont venus aider Kadhafi, ce sont des jeunes Touaregs des anciennes rébellions que Kadhafi a entraînés puis il leur a donné des armes pour combattre au Nord de ces deux pays sans être réellement inquiétés.
Je suis donc tombé évanoui suite à la violence du coup de crosse en bois, des militaires ont versé de l’eau sur moi pour me ramener à la conscience. Après de nombreuses questions, les disputes sont vite arrivées et malgré que je sois en faction de garde ; ils m’ont ramené à l’intérieur de l’hôpital avant de partir sans rien avoir de moi. Je n’avais que 4 dollars américains en poche, ce n’est pas bien grave si je suis en vie et que j’ai les opportunités de rentrer au Mali.
Je suis donc venu à la frontière tunisienne avec la Libye ; après avoir payé 70 dinars libyens aux transporteurs nous avons encore été arrêtés comme les autres du convoi de bus, à cause des coupeurs de route qui se présentent et rançonnent tous ceux qui passent par ce canal de dégrossissement. Les gens sont encore enfermés dans les foyers ou cachés quelque part en attendant l’évolution de la situation en Libye, mais aussi en Tunisie.
Je suis coiffeur et voudrait m’installer à Bamako pour préparer mon avenir, je pourrais continuer également à faire de la sécurité. Je partirai à Bamako avec ma femme. »
Témoignage recueilli à la frontière tuniso-libyenne lors d’une mission d’observation de l’Association malienne des expulsés et de Médecins du Monde.
M. malien résident à Tripoli depuis 2006
Auteur: Service communication
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