La Cimade en région AuRa se mobilise pour la marche des migrant.e.s
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Suite à sa visite du CRA du Mesnil-Amelot en novembre 2022, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) a publié récemment des recommandations, dénonçant des conditions d’enfermement “gravement attentatoires à la dignité et aux droits fondamentaux des personnes retenues”. Extraits de leurs observations et des constats quotidiens […]
Suite à sa visite du CRA du Mesnil-Amelot en novembre 2022, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) a publié récemment des recommandations, dénonçant des conditions d’enfermement “gravement attentatoires à la dignité et aux droits fondamentaux des personnes retenues”. Extraits de leurs observations et des constats quotidiens de La Cimade.
Des locaux d’hébergement “vétustes” et des conditions d’hygiène déplorables qui ne garantissent pas le respect de la dignité et de l’intimité des personnes retenues : sanitaires incrustés de saleté et d’humidité, dont les portes ne se verrouillent pas, murs “lépreux”, bâtiments qui ne protègent pas du froid en hiver et de la chaleur en été etc.
Le volume horaire de ménage est largement inférieur à ce que prévoit le marché public : 30 min par jour au lieu d’1h30 et aucune intervention le week-end.
Dans les cellules, promiscuité et absurdité règnent : “les armoires n’ont pas de porte, des tables n’ont pas de chaise, des matelas n’ont pas de housse.”
Les conséquences sont évidentes : problèmes de santé liés au manque d’hygiène, invasion de punaises de lit et d’autres nuisibles. Une infestation de punaises de lit a été repérée en début de semaine. La santé psychique des personnes retenues est aussi fortement impactée : de nombreuses personnes nous font part de leur détresse psychologique et d’un stress exponentiel. La semaine dernière, un retenu a tenté de mettre fin à ses jours.
La quantité de nourriture est insuffisante, ce qui met aussi en péril “la santé et l’intégrité physique” des personnes retenues. Aucun régime spécifique n’existe : ni confessionnel, ni pour raisons de santé ni pour les femmes enceintes.
La CGLPL constate également une augmentation significative des mises à l’isolement sans respect des procédures encadrant cette pratique. Les personnes retenues sont isolées, parfois jusqu’à 60 heures, “dans des conditions indignes, dans des chambres d’isolement dépourvues de boutons d’appel, d’interrupteur, de point d’eau” et dans certains cas sans fenêtre.
Violences et tensions sont omniprésentes dans ce contexte : “le personnel de police [étant] impuissant à le prévenir, et [semblant] même y contribuer.” La CGLPL rapporte “des comportements inadaptés, brutalités, moqueries, propos racistes”.
La Cimade fait régulièrement les mêmes constats et s’oppose à ces pratiques qui portent atteinte à la dignité des personnes étrangères enfermées.
Auteur: Service communication
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