
Creuse : mobilisation contre l’expulsion d’un jeune ouvrier agricole
Dans la Creuse comme partout sur le territoire la machine à expulser tourne à plein régime ...
L’état d’urgence sanitaire prend fin le vendredi 10 juillet à minuit. Pour les personnes dont la situation est la plus précaire, cela signifie la fin d’une protection, même si celle-ci était toute relative. Pourtant, la promesse était bien celle « que plus personne ne dorme dans la rue »
La trêve hivernale et son prolongement, renouvelée à deux reprises, a permis d’éviter à de nombreuses personnes d’être à la rue, dans un contexte sanitaire inédit. En prenant cette décision, l’État a montré qu’il était possible de mettre en place un tel dispositif de solidarité nationale envers les personnes les plus démunies. Ce choix a montré qu’avec des moyens et une certaine volonté politique, des solutions étaient possibles pour les personnes sans-abris et mal-logées, y compris pour les personnes exilées.
La fin de la trêve hivernale signifie aujourd’hui pour de nombreuses personnes hébergées d’urgence durant la crise, la fin de leur confinement en hôtel, le terme de leur mise à l’abri. Des jeunes évalué∙e∙s majeur∙e∙s par les départements, des femmes victimes de violences conjugales, des familles qui occupaient temporairement des hôtels, des hommes isolés… La liste est longue mais toutes et tous sont sommé∙e∙s de quitter les lieux. Pourtant, nombre de personnes ayant demandé un hébergement sont à ce jour sans solution : les portes sont fermées, le 115 n’a plus de place.
À partir de ce 10 juillet, la situation risque de se dégrader très vite, avec des importantes remises à la rue menaçant toujours les personnes les plus précaires. Une catastrophe humaine, sociale et humanitaire qui doit être évitée, dans un contexte de risque sanitaire toujours présent.
Malgré la promesse du gouvernement de maintenir les places exceptionnellement ouvertes, « tant que des solutions alternatives ne seront pas trouvées », La Cimade est très inquiète qu’une grande partie de personnes, et notamment des personnes étrangères en situation administrative précaire, se retrouvent à la rue. Elle reste vigilante et appelle le nouveau gouvernement à prendre des mesures importantes pour qu’aujourd’hui en France, plus personne ne dorme à la rue ni dans des conditions indignes.
Pour aller plus loin : Conseils pratiques et démarches possibles pendant le déconfinement
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