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Délit d’outrage à Pau : communiqué des groupes Cimade de Pau et Bayonne

3 juin 2010

Communiqué des Groupes locaux de La Cimade Pau et Bayonne Procès « délit d’outrage »   Le préfet des Pyrénées-Atlantiques poursuit pour outrage à représentant de l’État six citoyens ordinaires qui, en 2008, s’étaient indignés dans un courriel du placement d’enfants en rétention. Ce mode de placement en rétention s’inscrit dans une pratique, […]

Communiqué des Groupes locaux de La Cimade Pau et Bayonne

Procès « délit d’outrage »  

Le préfet des Pyrénées-Atlantiques poursuit pour outrage à représentant de l’État six citoyens ordinaires qui, en 2008, s’étaient indignés dans un courriel du placement d’enfants en rétention.

Ce mode de placement en rétention s’inscrit dans une pratique, permise par la loi, qui consiste à reconduire dans leur pays des étrangers qui sont, en fait, de véritables réfugiés : l’examen de leur demande d’asile est en cours devant la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA ), mais dans une procédure qui permet de les expulser avant la décision des juges.

Au cours des dernières années, dans les Pyrénées-Atlantiques, nous avons connu plusieurs familles qui ont eu des arrêtés de reconduite à la frontière, et qui ont pu faire reconnaitre leur droit au statut de réfugié :  elles se sont présentées devant la  Cour Nationale du Droit d’Asile qui leur a accordé le statut de réfugié, acquis depuis leur entrée en France. Cela a été possible parce que la préfecture a accepté de ne pas mettre à exécution l’arrêté de reconduite jusqu’à la décision de la CNDA, ou,  plus récemment,  parce qu’elles ont pu se cacher jusque là.

À Pau, plusieurs familles ont été reconduites sans qu’on leur permette de rester en France jusqu’à leur comparution devant la CNDA, parfois même alors qu’elles y étaient convoquées quelques jours plus tard. Certains réfugiés ont sans doute été ainsi reconduits dans leur pays, en raison d’incohérences législatives.

Et cette mise en pratique comporte l’enfermement d’enfants dans les centres de rétention administrative, ce qui a conduit des citoyens à exprimer leur indignation.

C’est dans le contexte de la mise en pratique d’une telle politique que des citoyens sont confrontés à une  réalité qu’ils jugent  inhumaine,  qu’ils nous en font part,  qu’ils réagissent.

La Cimade ne banalise pas l’horreur des crimes nazis. Passeuse de mémoire et défenseure des opprimés, elle a été, est et sera toujours avec ceux qui défendent la dignité de l’homme et l’humanité du monde. Elle considère toutefois qu’il est compréhensible que des citoyens, mis en présence de situations aussi dramatiques qui se traduisent par l’enfermement d’enfants, se souviennent des évènements dramatiques des périodes fasciste ou  nazie, et expriment ainsi leur révolte.

La Cimade estime qu’une telle mise en parallèle relève de la liberté d’expression et, soucieuse de cette liberté , elle apporte son soutien et invite à soutenir les six personnes poursuivies par le  Préfet des Pyrénées Atlantiques,  et à se rendre au Palais de Justice de Pau le jeudi 10 juin à 8 h. 30

 

Auteur: Service communication

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