Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
COMMUNIQUE DE PRESSE CIMADE / MRAP 35 Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi ...
…ou le dialogue à la française. La préfecture de Loire Atlantique prévoit d’expulser au Soudan un occupant du gymnase Jeanne Bernard le 14 novembre, malgré les risques encourus sur place.
Jalal a fui les conflits armés qui déchirent son pays, le Soudan, où il a vu périr sa famille en 2011. Il a ensuite subi des mauvais traitements particulièrement graves durant son parcours migratoire, notamment en Libye où il a été bloqué 4 ans.
Passé par l’Italie il est arrivé en France en 2015, où il espérait trouver répit et protection, mais Jalal a de nouveau été confronté à un parcours particulièrement pénible.
Craignant pour sa sécurité, il lui a été conseillé de ne pas raconter son histoire personnelle devant l’OFPRA et la CNDA qui ont tous deux rejetés sa demande d’asile.
Durant des mois de survie dans des conditions indignes, il a vécu parmi les 800 personnes exilées du gymnase Jeanne-Bernard de Saint-Herblain, où a eu lieu un diagnostic-expulsion le 08/10/2019, pour une soit disant mise à l’abri de ses occupants et occupantes.
Au lieu de cela, le préfet de Loire-Atlantique a choisi de le placer en rétention au CRA de Rennes, où il est enfermé depuis.
Jeudi 14/11, la préfecture de Loire-Atlantique s’apprête à renvoyer Jalal dans un pays où la situation est toujours aussi risquée et les conditions de vie particulièrement dégradées.
La Cimade dénonce l’aveuglement de la politique menée à l’encontre des personnes étrangères au mépris de leurs droits fondamentaux. La Cimade demande aux autorités françaises de respecter la Convention européenne des droits de l’homme et la Convention des Nations-Unies contre la torture en préservant les personnes ressortissantes du Soudan de tous risques de mauvais traitements.
Mise à jour le 29 novembre 2019
Jalal a été expulsé vers le Soudan jeudi 28 novembre.
Malgré plusieurs interventions, les autorités françaises ont décidé de maintenir son renvoi vers un pays en conflit.
La préfecture de Loire-Atlantique se fonde sur la loi française qui l’autorise à mener cette expulsion, en oubliant la question du respect de la dignité des personnes et le risque d’être exposé à des traitements inhumains et dégradants.
La Cimade appelle le gouvernement à mettre fin à la politique répressive qu’il mène à l’encontre des personnes étrangères sans aucun discernement.
Auteur: Région Bretagne Pays de Loire