Blois : hébergement d’urgence, chronique d’une lutte [en cours] pour la dignité
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Pendant la période de confinement, la préfecture du Loiret souhaite non seulement expulser un jeune de son hébergement d’urgence mais menace également de le poursuivre, lui ainsi que son hébergeur solidaire.
Le 27 mars, la Préfecture du Loiret demande à un jeune de quitter l’hébergement d’urgence qu’il occupe.
Dans son courrier, le Préfet laisse entendre qu’il conditionne la possibilité de délivrance d’un titre de séjour que le jeune a déposée au fait qu’il quitte son hébergement.
Depuis plusieurs semaines déjà et face à la précarité de ce jeune, un réseau de solidarité se mobilise. Des citoyens s’organisent pour assurer un hébergement tournant comme il se pratique un peu partout sur le territoire pour des personnes confrontées aux carences de l’hébergement d’urgence.
Le 27 mars, la Préfecture du Loiret a également notifié par courrier au bénévole coordinateur de l’hébergement solidaire ainsi qu’au jeune la saisine du procureur pour fausse attestation d’hébergement. En effet, sur la base des exigences préfectorales liées à la demande de titre de séjour, une attestation d’hébergement au nom du coordinateur a été fournie. Comme indiqué à la Préfecture lors d’une réunion du 18 février, il ne s’agit donc pas d’un hébergement stable mais « tournant » entre les citoyens solidaires.
Cette attestation était précaire à l’image de la situation de ce jeune, précarité aggravée par la décision de la Préfecture de refuser la délivrance du titre de séjour conjuguée aux menaces de poursuites à l’encontre du jeune et de ses soutiens.
Sur la situation du jeune et de son hébergeur solidaire :
La réintégration de ce jeune dans un hébergement stable
L’arrêt des menaces de poursuites faites aux hébergeurs solidaires d’Orléans ainsi qu’à ce jeune
La délivrance du titre de séjour sollicité
De manière générale :
La fin des pressions consistant à exiger des personnes qu’elles quittent leur hébergement pour qu’éventuellement leur demande de titre aboutisse
Au-delà de cette situation individuelle, La Cimade rappelle que les préfectures doivent accepter – de manière effective et dans leur publications – la production d’une adresse de domiciliation administrative pour le dépôt d’une demande de titre de séjour (Décision du Défenseur Des Droits n°2017-305 du 28 novembre 2017). Encore aujourd’hui la plupart des préfectures, comme c’est le cas dans le Loiret, ne mentionne pas cette possibilité dans les listes de pièces à fournir pour une demande de titre de séjour.
Pour aller plus loin : Délit de solidarité : le guide
Auteur: Région Centre Ouest
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