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Retour sur la journée de décryptage « Criminaliser les personnes exilées pour mieux réprimer les migrations ? », organisée par La Cimade, à Dijon, le 3 avril 2025
La région Franche-Comté – Bourgogne de La Cimade et le pôle Solidarités Internationales – Europe ont organisé cette journée de décryptage – la première en présentiel depuis 2019 ! – dans la salle Devosge à Dijon.
Réunissant plus d’une centaine de personnes, venues de toute la France. Elle a été l’occasion de questionner et d’analyser les rouages et l’impact de la criminalisation des personnes exilées à l’échelle régionale, nationale et le long des parcours migratoires depuis le continent africain, à partir de constats d’acteur·rice·s de la société civile (enseignant·e·s-chercheur·euse·s, juriste, journaliste, partenaires associatifs).
Contexte et éléments d’information sur le programme de la journée :
Alors que les naufrages se multiplient aux portes de l’Europe du fait de l’externalisation des politiques migratoires, les Etats mettent l’accent sur la lutte contre le trafic des personnes. Ils font ainsi le choix, quoi qu’il en coûte, d’empêcher les départs au lieu de faciliter leur sauvetage et d’organiser leur accueil dans les Etats membres. Pour celles qui arrivent en Europe, nombreuses sont présumées frauder sur leur âge, sur leur besoin de protection, ou accusées de troubler l’ordre public. Ce sont autant d’éléments qui tendent à criminaliser la migration ou tout au moins à rendre suspecte toute personne en migration.
Retrouvez ci-dessous l’enregistrement vidéo de cet événement :
Mots d’accueil de la région et du national
Un accueil prononcé à plusieurs voix par la région Franche-Comté – Bourgogne de La Cimade puis par Henry Masson, président de l’association. Ces propos replacent le thème de la journée dans un contexte régional et national, et sont l’occasion de souligner l’importance de ce type d’événement en présentiel.
Vidéo d’accueil
Introduction du thème de la journée : Qu’est-ce que la criminalisation ?
Une introduction réalisée par Lydie Arbogast, déléguée nationale de La Cimade en région Grand Est, permettant de revenir sur les différents leviers politiques et juridiques de la criminalisation des personnes exilées, ainsi de dresser une vue d’ensemble des personnes affectées par ces mécanismes de criminalisation, au-delà des personnes en migration.
Table ronde 1 : Criminaliser pour exclure ?
La criminalisation des personnes exilées peut prendre différentes formes : juridiques – à travers des interprétations ou des applications abusives de la loi, ou politiques – à travers des discours et le traitement médiatique des migrations. Ces pratiques participent à l’exclusion des personnes exilées, à l’accès à leurs droits, tout en entretenant l’image de personnes « dangereuses » et « indésirables » sur le territoire français.
Une table ronde modérée par Violaine Husson (directrice des pôles thématiques de La Cimade), interventions de maître Amandine Dravigny (avocate à la cour de Besançon, intervenant en droit des personnes étrangères et des mineur·es non accompagné·es – MNA), Olivier Peyroux (sociologue, expert traite des êtres humains auprès d’institutions françaises et européennes, enseignant à Sciences Po et cofondateur de l’association Trajectoires) et Sarah Bos (journaliste spécialisée sur les questions sociales, porte-parole de l’association des journalistes antiracistes et racisé·e·s – AJAR).
Table ronde 2 : Criminaliser pour dissuader ?
Depuis 2015, l’Union européenne a intensifié sa coopération avec les pays d’origine et de transit en matière de lutte contre le trafic de migrants. Par trafic, est entendue l’aide, contre des avantages financiers ou matériels, au franchissement d’une frontière ou au séjour irrégulier d’une personne. Néanmoins, la figure du passeur peut recouvrir des réalités multiples et est parfois utilisée pour poursuivre juridiquement des personnes en migration.
Une table ronde modérée par Myriam Tixier (chargée de mission Solidarités internationales, La Cimade), interventions de Julien Brachet (enseignant-chercheur à l’Institut de recherche pour le développement – IRD – et à Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Sara Soujar (responsable du volet Droit des étranger·e·s au GADEM – Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étranger·e·s et migrant·e·s –, avocate en stage au barreau de Rabat, et étudiante-chercheuse en politiques sécuritaires et migration) et intervention à distance de Senghane Senghor (Juriste, ancien chargé des affaires juridiques de la RADDHO – Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme -, actuel coordonnateur de l’antenne de l’organisation à Dakar et consultant du Réseau migration développement – REMIDEV).
En conséquence de quelques soucis techniques relatifs au format hybride de cette table-ronde, quelques passages vidéo de cette table-ronde ont été remplacés par une diapositive, sans altérer le sens de l’intervention.
Conclusion
Mots de conclusion par Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de La Cimade.
Auteur: Service communication
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