AGEN – CONFÉRENCE – EXTRÊMES DROITES, UNE IDÉOLOGIE A DECONSTRUIRE
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Le 5 mars, à grand renfort d’argent public, 4 policiers ont interpellé la famille HAJRA à son domicile et le préfet a affrété pour l’occasion un jet privé pour organiser l’expulsion vers le Kosovo depuis l’aéroport d’Aurillac. À notre connaissance, c’est la première fois qu’une telle pratique est utilisée dans le Cantal.
Shukrije et Ismail HAJRA sont Rroms du Kosovo. Ils vivent en France depuis 2010 avec leurs enfants Ljultjeta (20 ans) et Bajram (16 ans). Bajram est élève au collège La Jordanne à Aurillac. Shukrije est malade et suivie par le centre hospitalier Henri Mondor depuis des mois.
Cette famille sans histoire est déboutée de l’asile depuis 2012 et la préfecture du Cantal a toujours refusé de régulariser sa situation administrative en dépit d’un contexte humanitaire sérieux : interventions chirurgicales et longs soins infirmiers pour Madame, infections post opératoires à répétitions, aucun problème d’intégration, scolarisation…
Suite à un recours de la famille HAJRA, la cour administrative d’appel de Lyon s’est réunie le 20 février dernier et la décision de cette juridiction est encore en délibéré. Il devrait être rendu public très prochainement. Dans ce contexte, Monsieur le préfet du Cantal a jugé qu’il était urgent de faire expulser cette famille pendant les vacances scolaires. Peut-être par crainte d’être contraint d’étudier une nouvelle fois ce dossier après la future décision de justice ?
Le 5 mars, à grand renfort d’argent public, 4 policiers ont interpellé la famille HAJRA à son domicile et le préfet a affrété pour l’occasion un jet privé pour organiser l’expulsion vers le Kosovo depuis l’aéroport d’Aurillac. À notre connaissance, c’est la première fois qu’une telle pratique est utilisée dans le Cantal.
L’accès aux soins pour les Roms désargentés au Kosovo est impossible, cette famille n’a plus d’attaches avec ce pays et s’est retrouvée totalement démunie à son arrivée à l’aéroport de Pristina. La Cimade a dû faire appel à une association humanitaire qui, en urgence, a pu assurer son accueil sur place. Aujourd’hui sans logement, sans argent, cette famille se trouve dans le plus grand dénuement.
La Cimade est outrée et dénonce la violence, le manque de discernement évident et l’intransigeance des services de la préfecture du Cantal dans cette situation.
Ces pratiques étaient courantes sous le précédent gouvernement, La Cimade constate que malheureusement rien n’a changé, expulser des familles vulnérables sur un vol spécial reste la priorité du ministère de l’Intérieur.
Auteur: Service communication
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