Vers un nouveau schéma national d’accueil : orientations directives et refus des conditions matérielles d’accueil
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Un naufrage de migrants coûte la vie à 55 personnes. Une délégation de Boats 4 People a rencontré l’unique survivant de ce tragique accident.
Un an et quelques mois après le cas du « left-to-die boat » qui avait suscité une indignation internationale, un autre dramatique accident similaire révèle combien, malgré les bouleversements géopolitiques dans la région, les migrants continuent de mourir en Méditerranée dans des conditions épouvantables.
L’an dernier, au mois de mars 2011, 63 personnes qui avaient quitté Tripoli pour tenter de rejoindre les cotes du sud de l’Italie meurent après avoir dérivé pendant quatorze jours en mer. Cet accident survient durant l’intervention militaire internationale en Libye et dans des eaux alors méticuleusement surveillées. Plusieurs rapports accablants ont depuis été publiés sur les manquements d’une série d’acteurs présents en mer à l’époque, et une plainte a été déposée en France.
Aujourd’hui, malgré la chute du régime Kadhafi et la fin de l’intervention internationale en Libye, Boats4People a pris connaissance durant une interview réalisée ce matin à Zarzis dans le sud de la Tunisie d’un autre tragique cas qui montre encore une fois les effets dramatiques des politiques migratoires européennes.
Abbas, érythréen et dernier survivant de l’accident, a été trouvé ce mardi 10 juillet 2012 à 14h30 par des pécheurs tunisiens à 35 miles des cotes de Zarzis. Il était accroché aux restes de l’embarcation avec laquelle il avait fui Tripoli environ 14 jours auparavant avec 56 personnes à son bord (20 Somaliens, 2 Soudanais et 34 Érythréens) dont son grand frère et deux de ses sœurs.
Après approximativement 26 heures de navigation, le bateau, qui était en très mauvais état, s’est renversé et seul Abbas réussit à rester à bord, le moteur ayant de plus été endommagé après être tombé à l’eau. Il dériva par la suite durant 14 jours seul en mer, apercevant parfois des bateaux à proximité. Après avoir été finalement secouru par des pécheurs tunisiens hier, un bateau de patrouille tunisienne de la Garde Maritime Nationale a été envoyé et l’a pris à son bord à 15h30. Il a par la suite été emmené à l’hôpital de Zarzis, où il a reçu un traitement pour déshydratation et épuisement extrême.
Boats 4 People dénonce une nouvelle fois les politiques de fermeture des frontières qui obligent les migrants à utiliser des voies particulièrement dangereuses pour traverser la Méditerranée tout comme la criminalisation de l’assistance aux migrants en détresse en mer, qui a de fait transformé la Méditerranée en un cimetière.
En collaboration avec des chercheurs du Forensic Oceanography project au Goldsmith College, Boats4People continuera à enquêter afin de déterminer quels moyens auraient pu être employés pour prévenir le destin tragique des passagers de ce bateau.
Communiqué de presse : Boats 4 People
Auteur: Service communication
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