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Mardi 10 décembre, un homme a tenté de mettre fin à ses jours dans les bureaux de La Cimade au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Avec le câble d’une lampe, il a tenté de s’étrangler, les équipes de La Cimade ont dû intervenir pour limiter les blessures liées à l’étranglement et alerter les secours. Suite à cet acte qui s’inscrit dans un contexte de violence institutionnelle extrême, une première période de retrait de 24 heures a été décidée.
Ce retrait des équipes de La Cimade au CRA du Mesnil-Amelot intervient dans un contexte très violent, dénoncé régulièrement par La Cimade, notamment depuis l’entrée en vigueur de la loi Asile et Immigration qui a doublé la durée de l’enfermement passant de 45 jours à 90.
La violence de la situation dans l’ensemble des CRA et en particulier au Mesnil-Amelot n’est pas nouvelle, le 11 juillet dernier, La Cimade s’était déjà retirée pour une période de trois semaines. Ce retrait historique était une première depuis le début de l’intervention de La Cimade en rétention en 1984.
Moins de six mois après ce premier retrait, la politique répressive s’accentue. Les droits des personnes sont violés par les préfectures avec le consentement de la Place Beauvau.
Depuis plusieurs semaines, des personnes sont enfermées au centre de rétention avant d’être renvoyées vers des pays en guerre ou dangereux comme le Soudan, l’Afghanistan et l’Iran. Par ailleurs, les actes de désespoir se sont encore multipliés : grèves de la faim, départs de feu, automutilations, etc. La semaine dernière, une personne enfermée tentait de se pendre après s’être déshabillée et couverte de ses excréments. Atteinte de troubles psychiatriques, elle affirmait ne pas avoir accès à son traitement depuis son enfermement au centre de rétention. Un exemple parmi bien d’autres de personnes gravement malades enfermées sans discernement par l’administration.
La défense des droits des personnes enfermées est une mission prioritaire de La Cimade depuis 80 ans. Les violences infligées par l’administration, l’État et le gouvernement aux personnes étrangères ne sont plus tolérables et mettent en péril l’exercice de notre mission.
La Cimade réitère ses condamnations de la politique migratoire et du tout enfermement voulue par le président Macron, elle appelle à un changement radical de paradigme.
Auteur: Service communication
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