En Méditerranée, les naufrages et les noyades des personnes en exil sont régulièrement médiatisés mais ces drames surviennent également dans d’autres régions migratoires, notamment dans le Sahara (Niger) et dans l’Océan Indien.
L’archipel des Comores a ainsi longtemps été considéré comme le plus grand « cimetière marin » avant que les drames se succèdent en Méditerranée, avec une estimation du Sénat français (2012) de 7 à 10 000 personnes mortes ou disparues depuis 1995. Si depuis 2015, les incidents de kwassa-kwassa semblent avoir été moins nombreux que par le passé, 2020 montre une recrudescence inquiétante du nombre de décès et de disparition en mer. Le dernier naufrage en date du 24 septembre a fait dix mort·e·s dont un enfant de 7 ans. Cet énième drame s’ajoute aux autres, survenus dans une indifférence intolérable.
Dans l’archipel des Comores, comme dans d’autres régions du monde, de nombreuses personnes migrantes qui décèdent sur leur parcours migratoire demeurent « non-identifiées ». Derrière chaque personne disparue, il y a une mère, un père, un·e conjoint·e, des enfants, des cousins, des amis, qui trop souvent restent dans l’incertitude et l’impossibilité de faire leur deuil dignement.
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Auteur: Service communication