La Cimade dénonce un « lieu de non-droit » pour expulser des familles à l’aéroport d’Entzheim
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L’année 2024 a été marquée par la promulgation, le 26 janvier, d’une nouvelle loi pour contrôler l’immigration, l’une des plus répressives de ces 40 dernières années. Emblématique de la volonté obsessionnelle d’appréhender les migrations sous l’angle d’une prétendue menace pour nos sociétés, de réprimer les personnes étrangères et de jouer […]
L’année 2024 a été marquée par la promulgation, le 26 janvier, d’une nouvelle loi pour contrôler l’immigration, l’une des plus répressives de ces 40 dernières années. Emblématique de la volonté obsessionnelle d’appréhender les migrations sous l’angle d’une prétendue menace pour nos sociétés, de réprimer les personnes étrangères et de jouer sur les peurs au détriment des droits fondamentaux et du respect de l’état de droit, elle constitue un cap supplémentaire vers des atteintes sans précédent aux droits des personnes migrantes.
Parallèlement au niveau européen, l’année 2024 a été marquée par l’adoption du pacte européen sur la migration et l’asile, en dépit des alertes de la société civile sur ses conséquences dévastatrices sur le droit à la protection internationale ainsi que les risques de profilage racial, de détention de facto et de refoulements. A défaut d’une évaluation préalable des dispositifs existants et d’une étude d’impact, les textes ont été construits en totale déconnexion avec les réalités migratoires. L’ensemble législatif adopté, soit plus de 5000 pages de textes, se caractérise par une lourdeur procédurale qui questionne l’applicabilité de ses dispositions.
Un mois après ont eu lieu les élections européennes. En France, elles ont entériné une progression sans précédent de l’extrême-droite face à laquelle le Président de la République a fait le choix de dissoudre l’Assemblée et de convoquer des élections législatives. Celles-ci ont été l’occasion d’une mobilisation massive de la société civile, de millions de citoyen.ne.s, pour tracer un chemin alternatif de solidarité, d’égalité et de justice. A l’échelle des 27 Etats européens, si l’extrême droite n’a pas remporté la victoire dans les urnes[1], elle a en partie gagné la bataille idéologique, en imposant dans le débat public les discours xénophobes.
Dans ce contexte où stigmatisation et criminalisation des personnes migrantes demeurent des maîtres mots, d’immenses défis sont face à nous. Ils ne sauraient toutefois nous faire oublier nos forces et nos ressources. Partout en France et sur le continent européen, des personnes exilées, des collectivités et acteurs locaux agissent pour faire vivre des modèles de solidarité et construire un accueil digne.
Face à l’incertitude et aux souffrances engendrées par la nouvelle loi et délais interminables des Préfectures, les neuf groupes en Grand Est se sont mobilisés en paroles et en actes, pour montrer qu’un autre accueil est possible. Pour rompre l’isolement et faire respecter les droits, les équipes ont poursuivi et développé leurs actions d’accueil individuel et collectif : accès aux droits, café conversations, petit déj’, sorties culturelles, etc. Pour donner à entendre et à voir les vécus, les expériences et les revendications des personnes exilées, elles se sont engagées dans diverses actions publiques : un parlement de rue avec plus de 40 personnes exilées à Nancy ; une pièce de théâtre cocréée avec 10 femmes exilées à Strasbourg ; 13 ciné-débats et 2 spectacles dans les Ardennes ; présentation de l’exposition « La Fabrique des sans-papiers au forum « Humanité sans Limite » à Kingersheim ; conférence avec la chercheuse Catherine Withol de Wenden à Colmar ; et bien d’autres encore !
[1] Elle a dominé dans 4 pays sur 27.
» Télécharger le documentAuteur: Région Grand Est
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