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Située à 35 km au sud de Jérusalem, la ville d’Hébron porte cruellement la marque de l’occupation. Retour sur la mission de la Cimade en février 2014.
Deuxième ville la plus peuplée de Cisjordanie, c’est un centre économique palestinien de première importance et un enjeu majeur en raison de la présence en son cœur du tombeau des Patriarches, lieu saint des trois religions monothéistes. Hébron devient la première ville colonisée lorsque la colonie de Kiryat Arba s’implante à l’est de la vieille ville en 1967 ; quatre autres îlots d’occupation se développeront ensuite en plein cœur de la vieille ville. Marquée par de graves violences entre les deux communautés, la ville est le théâtre en 1994 d’un massacre commis par un colon nationaliste religieux. En prière dans la mosquée, 29 personnes sont tuées. Les violences récurrentes s’accentuent à l’encontre des colons pendant la deuxième intifada, au cours de laquelle la ville connaît 600 jours de couvre feu.
Hébron, Check point à l’entrée du Tombeau des Patriarches – Photo Nathalie Crubézy / collectif à-vif(s)
Depuis janvier 1997 et le Protocole d’Hébron, 80 % de la population vit sous autorité palestinienne dans la zone dite H1. Les 20 % restant vivent sous contrôle israélien dans la zone dite H2 qui comprend la vieille ville, ses environs, et le tombeau des Patriarches. La situation y est ubuesque : 40 000 palestiniens vivent occupés par 600 colons lourdement protégés par près de 1500 soldats. Les commerces palestiniens sont interdits aux abords des lieux colonisés, ce qui a entraîné la fermeture de près de 1900 magasins. Depuis 2000, une partie de la vieille ville dont la rue des Martyrs, l’ancienne rue principale, est interdite d’accès aux Palestiniens. En tout, 120 obstacles à la circulation des Palestiniens ont été mis en place par l’armée, dont 18 check-points permanents. L’armée justifie ces mesures par la nécessité de protéger les colons, pourtant illégalement installés. En conséquence, 1 000 maisons ont déjà été abandonnées pour des raisons économiques liées à la fermeture des échoppes, ou à cause des restrictions de mouvements et couvre-feux imposés aux habitants. Pour ceux qui restent, la situation humanitaire est très dégradée, l’accès aux services de base et notamment à l’eau est très limité ; les actes de violence commis par les colons ne sont jamais sanctionnés. Le centre autrefois très animé est devenu ville morte ; au dessus des ruelles du souk, les habitants ont installé un filet de protection : les colons installés en surplomb jettent objets et ordures par la fenêtre. Pour l’association d’échanges culturels Hébron-France Solidarité, qui organise des visites alternatives de la ville, les habitants d’Hébron opposent par leur seule présence une résistance quotidienne à l’occupation. Le 21 février 2014, 2 000 Palestiniens ont manifesté pour la réouverture de la rue des Martyrs, fermée aux Palestiniens depuis 14 ans ; la réponse de l’armée a été disproportionnée, 13 personnes ont été blessées et 5 arrêtées. Première ville colonisée, ville détruite de l’intérieur par la présence des colons, Hébron est définitivement le symbole tragique de l’occupation.
Extrait du rapport Israël-Palestine : l’avenir muré par l’occupation – La Cimade 2014
Auteur: Service communication
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