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La Cimade et ses partenaires publient un guide d’information pour accompagner les personnes à la recherche d’un proche mort ou disparu en mer dans l’archipel des Comores. Ce guide est présenté aujourd’hui conjointement à Mamoudzou et à Moroni.
A Mamoudzou, le 9 novembre 2020
La Cimade et ses partenaires publient un guide d’information pour accompagner les personnes à la recherche d’un proche mort ou disparu en mer dans l’archipel des Comores. Ce guide est présenté aujourd’hui conjointement à Mamoudzou et à Moroni.
En Méditerranée, les naufrages et les noyades des personnes en exil sont régulièrement médiatisés mais ces drames surviennent également dans d’autres régions migratoires, notamment dans le Sahara (Niger) et dans l’Océan Indien.
L’archipel des Comores a ainsi longtemps été considéré comme le plus grand « cimetière marin » avant que les drames se succèdent en Méditerranée, avec une estimation du Sénat français (2012) de 7 à 10 000 personnes mortes ou disparues depuis 1995. Si depuis 2015, les incidents de kwassa-kwassa semblent avoir été moins nombreux que par le passé, 2020 montre une recrudescence inquiétante du nombre de décès et de disparition en mer. Le dernier naufrage en date du 24 septembre a fait dix mort·e·s dont un enfant de 7 ans. Cet énième drame s’ajoute aux autres, survenus dans une indifférence intolérable.
Dans l’archipel des Comores, comme dans d’autres régions du monde, de nombreuses personnes migrantes qui décèdent sur leur parcours migratoire demeurent « non-identifiées ». Derrière chaque personne disparue, il y a une mère, un père, un·e conjoint·e, des enfants, des cousins, des amis, qui trop souvent restent dans l’incertitude et l’impossibilité de faire leur deuil dignement.
Selon les circonstances de la disparition, ou de la mort d’une personne en migration, les démarches pour la retrouver ou identifier son corps si elle est décédée peuvent être difficiles. Cette difficulté est accentuée par l’absence de procédures systématiques et harmonisées. Pourtant, lorsqu’une catastrophe touche leurs propres ressortissants (catastrophe naturelle, attentat, accident d’avion ou de bateau, etc.), les États, notamment européens, sont en mesure de déployer des dispositifs sophistiqués pour clarifier les circonstances du drame, tenter de récupérer les corps des victimes et les identifier. Des procédures sont mises en œuvre pour guider les États et systématiser l’archivage des données. Des cellules de crises sont proposées pour soutenir et informer les familles des victimes. Rien de tel n’existe pour les personnes en migration.
Le guide Morts et disparitions dans l’archipel des Comores, Accompagner les proches des personnes mortes ou disparues en mer, a été conçu comme un guide pratique pour la mise en œuvre de démarches réalisables par les familles et leurs soutiens en recherche de leur proche. Il est le fruit d’un travail de collecte d’informations auprès d’acteurs officiels, d’associations, de militant·e·s, d’avocat·e·s, de chercheurs et de praticiens.
Contacts presse :
Nasser ASSOUMANI – MAEECHA +269 350 70 07
Solène DIA – La Cimade – 0639768976
Auteur: Service communication
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