Ecoutez-moi, j’ai quelque chose à dire.
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La nécessaire réforme du Ceseda (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) a été sans cesse repoussée en raison de considérations électoralistes. Il aura fallu attendre plus de deux ans après l’arrivée de la gauche au pouvoir pour que ces textes voient le jour. Deux ans pendant lesquels les associations ont sans relâche alerté le gouvernement sur les conséquences néfastes de la politique inadaptée et injuste menée ces dernières années.
La nécessaire réforme du Ceseda (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) a été sans cesse repoussée en raison de considérations électoralistes. Il aura fallu attendre plus de deux ans après l’arrivée de la gauche au pouvoir pour que ces textes voient le jour. Deux ans pendant lesquels les associations ont sans relâche alerté le gouvernement sur les conséquences néfastes de la politique inadaptée et injuste menée ces dernières années.
À quoi auront servi ces deux années de concertations et de rapports, si ce n’est à repousser les mesures urgentes et à permettre au gouvernement de légitimer ces deux textes ? En tout cas pas à régler les questions majeures car le gouvernement n’a pas saisi l’opportunité de créer la rupture pour mettre en œuvre une politique fondée sur les valeurs de justice et d’égalité.
Ces réformes s’appuient, comme les précédentes, sur la peur et les préjugés exprimés lors des dernières élections et les votes populistes en Europe.
Dissuasion, contrôle et surveillance, éloignement sont les principes qui régissent les projets de loi asile et immigration.
Bien que très différents l’un de l’autre, les deux textes ont en commun une conception de l’étranger qui est nécessairement un fraudeur, un profiteur, qu’il faudrait empêcher d’entrer dans le dispositif ou, s’il y parvient, placer sous surveillance pour pouvoir, dès qu’il ne remplit plus les conditions, lui retirer ses droits au plus vite.
La commission des lois a adopté le 26 novembre 2014 des modifications du projet de loi relative à l’asile. C’est ce texte modifié qui a été examiné par l’assemblée du 9 au 11 décembre. Un vote solennel s’est tenu le 16 décembre et le projet de loi a été adopté. Il sera discuté au Sénat en 2015 avant son adpotion définitive..
Le texte comporte des modifications importantes liées à la transposition – tardive – en droit français des directives européennes :
Il contient cependant des reculs importants, tels que l’augmentation des procédures accélérées, la création de procédures d’irrecevabilité et de radiation des demandes, l’examen de certains dossiers par un juge unique à la CNDA et au tribunal administratif.
Une mesure emblématique de ce texte est l’hébergement directif des demandeurs d’asile. Ils sont tenus d’accepter la place en Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) qui leur est proposée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), n’importe où en France.
Pour aller plus loin des documents à télécharger :
Des mesures fortes étaient attendues dont le texte ne fait aucune mention :
Et ce que le gouvernement présente comme la grande avancée du texte, le titre de séjour pluriannuel, ne sera pas à même d’apporter stabilité administrative, sécurité juridique et sérénité aux personnes étrangères puisque ce titre de séjour peut être retiré à tout moment par le préfet. Pour ce faire, des pouvoirs de contrôle démesurés lui sont confiés. Il peut vérifier l’exactitude des informations dont il dispose auprès d’interlocuteurs aussi divers que les fournisseurs d’énergie et de télécommunication, les banques, les entreprises de transport des personnes, la sécurité sociale, les collectivités territoriales, les hôpitaux ou les écoles, au risque de dénaturer leurs missions.
Des mesures clairement insuffisantes mais aussi des mesures dangereuses :
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Auteur: Service communication
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